Un jour que Yashoda venait d'allaiter son fils

Un jour que Yashoda venait d'allaiter son fils, celui-ci bailla et la mère stupéfaite aperçut dans la bouche de l'enfant le ciel, l'espace intermédaire et la terre, l'armée des astres, les régions du firmament, le Soleil, la Lune et le Dieu du feu qui porte les offrandes, les vents, les océans et les continents, les montagnes immobiles, les fleuves, les forêts et toutes choses mobiles et immobiles [...]
et, pour se disculper, il demanda à Yashoda de regarder dans sa bouche.
Elle y vit l'univers entier, des créatures mobiles et immobiles, le ciel, les points cardinaux, les formes montagneuses et les nuages, les continents et les mers, tout le globe que forment la terre et l'air, l'élément eau, l'élément feu, l'élément ether, et l'élement air, les Dieux, les sens toujours soumis au changement, le mental, les particules atomiques et les trois qualités essentielles (gunas) dont tout est constitué. Elle y vit aussi l'univers merveilleux contenant les âmes incarnées (jïvas), le temps (kala), la nature individuelle des êtres (svabhâva), les actions (karma) et l'intelligence (âshaya) et les divers corps qu'ils produisent. [...]
"c'est cela qu'on ne peut atteindre ni par le coeur, ni par le mental, ni par les oeuvres, ni par la parole sacrée. Je me prosterne devant celui en qui cela repose, en qui cela existe, d'où cela provient"

extrait de "le yoga de l'amour, la geste de Krishna"
Jean Herbert publié dans Yoga, revuemensuelle, n°102, juillet-aout 1972

Commentaires

ce mois ci... vous avez beauocu lu