Je n’ai changé que de patience
Je n’ai changé que de patience.
Mes jours n’auront servi qu’à me priver de moi.
Je suis sans indulgence,
Je témoigne d’un droit,
Vieux de bien des absences.
Je souligne les heures.
C’est, entre chien et loup,
Le temps où je demeure.
J’amende ici mes terres,
J’entérine mon nom.
Je reviens me tapir,
Me guérir,
Faire fièvre.
Qui prend note d’un doute ?
J’ai de grands temps de lierre,
De grand temps d’aubépines,
J’invente pour moi seule d’avoir couvert mes ruines,
J’invente, et j’interviens.
Je ne résous que moi.
Au réseau des usines,
Un ramassis d’envies fait ma lèpres,
Et demain
Va mourir sous le coup des mots que j’assassine.
Françoise Delcarte
Mes jours n’auront servi qu’à me priver de moi.
Je suis sans indulgence,
Je témoigne d’un droit,
Vieux de bien des absences.
Je souligne les heures.
C’est, entre chien et loup,
Le temps où je demeure.
J’amende ici mes terres,
J’entérine mon nom.
Je reviens me tapir,
Me guérir,
Faire fièvre.
Qui prend note d’un doute ?
J’ai de grands temps de lierre,
De grand temps d’aubépines,
J’invente pour moi seule d’avoir couvert mes ruines,
J’invente, et j’interviens.
Je ne résous que moi.
Au réseau des usines,
Un ramassis d’envies fait ma lèpres,
Et demain
Va mourir sous le coup des mots que j’assassine.
Françoise Delcarte
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