Prière athée
Mes yeux mes mains c’est là tout mon royaume
Mes yeux ma bouche et le creux de mes mains
J’y vois la nuit Le jour m’est un fantôme
Je parle au vent Je me tais chez les miens
Moi qui pourrais boire un ciel dans ma paume
Ce n’est que lie en moi que je retiens
Je ne sais plus crisper les doigts sur rien
Mes yeux ouverts ont brûlé leurs paupières
Ce qui me fuit est mon unique bien
Déjà perdu quand je m’y désaltère
Ma langue est sèche et je l’humecte en vain
A peine dit le mot fond en lumière
Qui suis-je donc L’oblat d’une misère
Que l’être affame en lui donnant le sein
Je meurs sans cesse aux choses que j’espère
Mais cette mort de mourir me retient
O mon énigme O néant qui m’éclaires
C’est être Dieu qu’être pauvre à ce point
Pierre Emmanuel
Mes yeux ma bouche et le creux de mes mains
J’y vois la nuit Le jour m’est un fantôme
Je parle au vent Je me tais chez les miens
Moi qui pourrais boire un ciel dans ma paume
Ce n’est que lie en moi que je retiens
Je ne sais plus crisper les doigts sur rien
Mes yeux ouverts ont brûlé leurs paupières
Ce qui me fuit est mon unique bien
Déjà perdu quand je m’y désaltère
Ma langue est sèche et je l’humecte en vain
A peine dit le mot fond en lumière
Qui suis-je donc L’oblat d’une misère
Que l’être affame en lui donnant le sein
Je meurs sans cesse aux choses que j’espère
Mais cette mort de mourir me retient
O mon énigme O néant qui m’éclaires
C’est être Dieu qu’être pauvre à ce point
Pierre Emmanuel
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