Je pars_Je marche encore un bon moment
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Je marche encore un bon moment et j'arrive à une maison qui touche presque la route. C'est un corps de bâtiment trapu et montagnard dans un petit bosquet de châtaigniers. Je m'avance. La porte de l'étable est ouverte. Je remarque deux ou trois petites choses à quoi je suis très sensible, notamment un banc posé en belle place à un endroit où il y a de la vue. Les quelques outils que je vois soigneusement appuyés à l'abri des murs sont emmanchés solidement.
Il y a un chien, mais c'est un labri à poils ras. Il aboie par acquit de conscience ; en vérité il plaisante. Il n'a pas l'air de s'effrayer de peu. Malgré tout il m'arrête et me fait comprendre que c'est la loi. Il est bien tombé, je suis très respectueux de la loi des chiens. Je l'appelle. Le labri se couche et surveille mes pieds.
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Jean Giono, Les grands chemins
Je marche encore un bon moment et j'arrive à une maison qui touche presque la route. C'est un corps de bâtiment trapu et montagnard dans un petit bosquet de châtaigniers. Je m'avance. La porte de l'étable est ouverte. Je remarque deux ou trois petites choses à quoi je suis très sensible, notamment un banc posé en belle place à un endroit où il y a de la vue. Les quelques outils que je vois soigneusement appuyés à l'abri des murs sont emmanchés solidement.
Il y a un chien, mais c'est un labri à poils ras. Il aboie par acquit de conscience ; en vérité il plaisante. Il n'a pas l'air de s'effrayer de peu. Malgré tout il m'arrête et me fait comprendre que c'est la loi. Il est bien tombé, je suis très respectueux de la loi des chiens. Je l'appelle. Le labri se couche et surveille mes pieds.
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Jean Giono, Les grands chemins
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