Je pars_Je touche ma barbe
[...]
Je touche ma barbe. C'est la saison où je la laisse pousser. Elle n'a encore que cinq jours. C'est une chose qui se fait sans que j'y pense. J'aurais donc tort de me plaindre que la mariée est trop belle. Dans deux semaines, je serais magnifique.
J'arrive dans une petite clairière et je m'assois. Il y a quelques hêtres dont pendant longtemps je regarde les feuilles tomber une à une, sans vent. Elles sont rouges et volent très lentement. D'autres, qui sont tombées de ces jours-ci et dont l'herbe est couverte, se sont gorgées d'humidité et répandent une odeur qui me fait penser à des tas de choses apaisantes. Je resterais là tout le jour.
Peu à peu le soleil illumine et chauffe tout cet endroit où je me tiens. Dans chaque arbre qu'il touche il précipite une chute de feuilles si épaisse qu'elle fait un bruit de pluie. Les oiseaux arrivent. Il y a ce fameux bleu à gros bec qui cherche des faines ; il voltige si vite à travers les feuillages dorés qu'on le voit passer comme un fil. Un rouge-gorge, qui a déjà sa tenue d'hiver et qui ressemble à un petit morceau de briques, saute dans l'herbe. Je m'amuse. Je ne me lasse surtout pas de cette odeur de feuilles mortes et de champignon presque plus agréable que le parfum du tabac.
Puis je m'en vais, et en partant je fume.
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Je touche ma barbe. C'est la saison où je la laisse pousser. Elle n'a encore que cinq jours. C'est une chose qui se fait sans que j'y pense. J'aurais donc tort de me plaindre que la mariée est trop belle. Dans deux semaines, je serais magnifique.
J'arrive dans une petite clairière et je m'assois. Il y a quelques hêtres dont pendant longtemps je regarde les feuilles tomber une à une, sans vent. Elles sont rouges et volent très lentement. D'autres, qui sont tombées de ces jours-ci et dont l'herbe est couverte, se sont gorgées d'humidité et répandent une odeur qui me fait penser à des tas de choses apaisantes. Je resterais là tout le jour.
Peu à peu le soleil illumine et chauffe tout cet endroit où je me tiens. Dans chaque arbre qu'il touche il précipite une chute de feuilles si épaisse qu'elle fait un bruit de pluie. Les oiseaux arrivent. Il y a ce fameux bleu à gros bec qui cherche des faines ; il voltige si vite à travers les feuillages dorés qu'on le voit passer comme un fil. Un rouge-gorge, qui a déjà sa tenue d'hiver et qui ressemble à un petit morceau de briques, saute dans l'herbe. Je m'amuse. Je ne me lasse surtout pas de cette odeur de feuilles mortes et de champignon presque plus agréable que le parfum du tabac.
Puis je m'en vais, et en partant je fume.
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Commentaires
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Thanks Frank
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